A partir de 6 ans
Mary Poppins
1964 – Etats-Unis
Réalisé par Robert Stevenson
Scénario de Bill Walsh et Don DaGradi d’après l’œuvre de Pamela L. Travers
Musique de Richard et Robert Sherman
Avec Julie Andrews, Dick Vanv Dyke, David Tomlinson, Glynis Johns
Durée : 2h19
Synospis :
Londres, 1910. Incapable de gérer les petits Jane et Mickaël, la gouvernante de l’éminente famille Banks donne sa démission. Les parents désespérés décident alors de passer une annonce pour trouver une nouvelle nounou. Un vent magique porte alors Mary Poppins chez les Banks qu’elle séduit rapidement par son mélange d’autorité, de gentillesse et d’espièglerie. Des courses hippiques de l’aristocratie aux travaux éreintants et salissants des ramoneurs de cheminées, ces enfants de bonne famille vont vivre des aventures trépidantes aux côtés de leur nouvelle nurse. Peu à peu, Jane et Mickaël vont ainsi découvrir la complexité de la société dans laquelle ils vivent, manquer de provoquer un crash boursier et remettre en cause le mode de vie matérialiste de leurs parents, les forçant à redéfinir leur sens de la vie.
© Walt Disney Pictures – Tous droits réservés
Transmis de générations en générations comme une “madeleine de Proust” depuis 1964, Mary Poppins reste pour des millions d’enfants et leurs parents l’un des classiques des studios Disney les plus appréciés. Ce mélange d’animation et de prises de vues réelles porté par un casting hors pair et des effets spéciaux novateurs est également un roman d’apprentissage aux accents fantastiques et musicaux ancré dans l’atmosphère grise et brumeuse du Londres du début du XXème siècle, apogée de l’Empire britannique et âge d’or d’un Royaume-Uni qui sort de l’ère victorienne et ignore encore qu’elle va s’embourber dans les tranchées de la Première guerre mondiale. Dans cette société anglaise hiérarchisée à l’extrême où les différentes classes sociales ne communiquent que par des rapports d’autorités, la célèbre nounou est un trait d’union entre la Bourgeoisie et le monde ouvrier, le fil conducteur d’une peinture consciencieuse et parfois ironique des nombreuses composantes du tissu sociologique londonien. Entre deux numéros de danses et de chansons, on croise ainsi M. Banks, cadre de banque vantant les mérites du Capitalisme triomphant moteur de la puissance économique et coloniale de l’Empire, sa femme, suffragette militant pour le droit de vote des femmes, Bert, le manœuvre obliger de changer constamment de petits boulots pour survivre jusqu’à la vieille mendiante qui donne à manger aux pigeons sur les marches de la Cathédrale Saint Paul. Ce petit précis de civilisation britannique dépeint par Robert Stevenson est sans doute l’une des grandes forces du film et donne aux aventures de Mary Poppins une profondeur incomparable.