Vaincre ou mourir

La mémoire des guerres vendéennes reste un sujet historiographique très sensible en France.  Pour ses premiers pas dans le monde de la production cinématographique, le Puy-du-Fou a choisi de mettre en image l’épopée de François Athanase Charette de la Contrie (dit « Charette »), considéré comme l’un des grands généraux de l’armée des Chouans. Co-écrit par Nicolas De Villiers, produit avec le soutien de Canal+ et distribué par Studiocanal et Saje, le film puise son inspiration dans le spectacle phare du parc (« Le dernier panache ») autant que dans les classiques de la Littérature historique du XIXème comme Quatre-vingt treize de Victor Hugo ou Les Chouans d’Honoré de Balzac. Fidèle à sa vision « engagée » de l’Histoire, le Puy-du-Fou met en scène l’insurrection vendéenne de 1793 du point de vue contre-révolutionnaire, insistant sur les exactions commises par les soldats de la jeune République. Reprenant la thèse du « génocide vendéen », ce biopic de Charette se veut une spectaculaire évocation de l’héroïsme des combattants royalistes, oscillant entre la reconstitution et le plaidoyer politique. Ce n’est d’ailleurs pas la première fois que le Cinéma s’intéresse à Charette puisque Bruno Wolkowitch avait déjà incarné l’officier vendéen en 1989 dans Vent de Galerne de Bernard Favre, évocation des Chouans sortie l’année du Bicentenaire de la Révolution française en pleine célébration de la chute de la Royauté.