The Fabelmans

Etats-Unis

Réalisé par Steven Spielberg

Avec James Norton, Vanessa Kirby, Peter Sarsgaard

Durée : 2h31

Le jeune Sammy Fabelman grandit dans une famille juive de l’Arizona, en pleine époque post-Seconde Guerre mondiale.

Il tombe amoureux du Cinéma après que ses parents l’aient emmené voir « Sous le plus grand chapiteau du monde ». Armé d’une caméra, Sammy commence à faire ses propres films à la maison. S’il est encouragé dans cette voie par sa mère Mitzi, dotée d’un tempérament artistique, son père Burt, scientifique accompli, considère que sa passion est surtout un passe-temps. Au fil des années, Sammy, à force de pointer sa caméra sur ses parents et ses sœurs, est devenu le documentariste de l’histoire familiale ! Il réalise même de petits films amateurs de plus en plus sophistiqués, interprétés par ses amis et ses sœurs. Mais lorsque ses parents décident de déménager dans l’ouest du pays, il découvre une réalité bouleversante sur sa mère qui bouscule ses rapports avec elle et fait basculer son avenir et celui de ses proches.

Depuis une dizaine d’années, l’autobiographie de cinéastes semble être devenue un genre particulièrement à la mode chez les réalisateurs anglo-saxons. Après Kenneth Brannagh et son Belfast (2020), James Gray et son Armageddon Time (2022), c’est au tour de Steven Spielberg de se raconter et d’explorer la genèse de son œuvre en revenant sur ses années de jeunesse. Pour son film le plus personnel, le réalisateur de La couleur pourpre et de La liste de Schindler s’inscrit lui-même et à son tour dans le grand récit historique qu’il contribue à constituer de film en film. A travers son microcosme familial, il reconstitue le contexte culturel de l’American way of life des classes moyennes américaines depuis la découverte des classiques de l’âge d’or des studios jusqu’à l’aube du Nouvel Hollywood à la fin des années 60. Ode au 7ème Art et témoignage nostalgique d’une époque révolue, The Fabelmans marque également la 4ème collaboration du metteur en scène avec le célèbre scénariste-écrivain Tony Kushner après Munich (2006), Lincoln (2013) et la nouvelle adaptation de West Side Story (2021). D’anecdote en anecdote, le cinéphile reconnaîtra ainsi dans ce véritable film-synthèse le rapport au Passé, à l’enfance et à l’archéologie de l’Image qui caractérise toute la filmographie de Steven Spielberg.