A l’affiche
Le 12 février 2025
The Brutalist
Grande-Bretagne/Hongrie/Etats-Unis
Réalisé par Brady Corbet
Avec Adrien Brody, Felicity Jones, Guy Pearce
Durée : 3h34
Fuyant l’Europe d’après-guerre, l’architecte visionnaire László Tóth arrive en Amérique pour y reconstruire sa vie, sa carrière et le couple qu’il formait avec sa femme Erzsébet, que les fluctuations de frontières et de régimes de l’Europe en guerre ont gravement mis à mal. Livré à lui-même en terre étrangère, László pose ses valises en Pennsylvanie où l’éminent et fortuné industriel Harrison Lee Van Buren reconnaît son talent de bâtisseur. Mais le pouvoir et la postérité ont un lourd coût.
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Mouvement architectural essentiel dans lequel s’illustrèrent de grands noms comme Le Corbusier ou Franck Gehry, le Brutalisme a marqué l’histoire urbaine de l’après-Guerre en contribuant à redéfinir l’identité visuelle des villes en reconstruction. C’est à travers ce prisme original et en suivant l’itinéraire d’un architecte hongrois rescapé des camps de la mort et venu aux États-Unis pour tenter de reconstruire sa vie que Brady Corbet se penche sur cette période intense et fondatrice que furent les années 40 et la décennie qui suivit. Si son écriture et sa structure n’est pas s’en rappeler le mythique Citizen Kane d’Orson Welles (1941), ce récit d’apprentissage et de renaissance d’un génie avant-gardiste confronté aux contradictions de sa nouvelle patrie se déploie en une grande fresque monumentale tournée en VistaVision et rappelant les grandes heures du Hollywood classique. Après les affres du Traité de Versailles qu’il avait mis en image dans L’enfance d’un chef en 2015, le réalisateur de Vox Lux utilise la métaphore historique pour interroger le spectateur contemporain sur l’état actuel de la société américaine ainsi que sur la permanence du « rêve américain » et ses capacités à intégrer ses nouveaux immigrés.