Louise Violet

Après s’être penché sur l’origine des restaurants à la veille de la Révolution française avec Délicieux en 2020, Éric Besnard retrouve Gregory Gadebois et revient cette fois sur la mise en place de ce pilier fondateur de la IIIème République qu’est l’Instruction publique et son modèle d’école obligatoire, gratuite et laïque. Soulignant les liens étroits entre Education et Politique, le film rend hommage aux « hussards noirs de la République » et à leur combat contre les particularismes régionaux, les inégalités socio-culturelles et de genre à l’orée de la Belle époque. Optant pour une  approche féministe du monde enseignant, Louise Violet décrit les difficultés auxquelles furent confrontés ces pionniers de la loi dite « Jules Ferry » instaurée le 16 juin 1881. Dans la lignée de classiques comme Les choristes de Christophe Barratier en 2004 ou Le petit Nicolas de Laurent Tirard en 2009, le film fait également écho et non sans une certaine pointe de nostalgie, à des préoccupations plus contemporaines.