La vie devant moi

France

Réalisé par Nils Tavernier

Avec Guillaume Gallienne, Violette Guillon, Adeline D’Hermy

Durée : 1h31

En 1942, Tauba, une adolescente pleine d’énergie, échappe de justesse avec ses parents à la rafle du Vel d’Hiv. Un couple, les Dinanceau, leur propose de les cacher provisoirement dans un minuscule débarras de leur immeuble, sous les toits de Paris, le temps que les choses se calment. Malheureusement, ce qui devait être temporaire s’éternise, et la famille s’enfonce dans le silence et l’immobilité. Mais Tauba est une battante, et rien ne l’empêchera de bousculer son destin.

Enregistrés à la suite du succès mondial de La liste de Schindler en 1994, les témoignages des derniers rescapés des camps de la mort recueillis par la Survivors of the Shoah Visual History Foundation créée par Steven Spielberg en 1997 constituent une source historique essentielle sur la tragédie de l’extermination des Juifs d’Europe durant la Seconde guerre mondiale. C’est l’un de ces entretiens, celui de Tauba Zylbersztejn, qui est à l’origine du film de Nils Tavernier. Après L’incroyable histoire du Facteur Cheval en 2019, le fils du célèbre réalisateur revient au film historique en adaptant ce huis clos réaliste et éprouvant qui n’est pas sans rappeler la fuite immobile d’Anne Frank et de sa famille. Le film s’inscrit dans une certaine tradition des cinéastes français qui, depuis Les guichets du Louvre de Michel Mitrani (en 1974) jusqu’à Au revoir les enfants de Louis Malle (1987) ou La rafle de Roselyne Bosch (2010), tentent d’écrire une Histoire nationale de la déportation et, plus globalement, de la France de l’Occupation.