La belle affaire

(Zwei zu Eins)

Allemagne

Réalisé par Natja Brunckhorst

Avec Sandra Hüller, Max Riemelt, Ronald Zehrfeld

Durée : 1h56

1990, en pleine réunification complexe des deux Allemagne, les ouvriers d’un même quartier d’ex-RDA se retrouvent sans emploi. Ils découvrent un jour l’emplacement de milliers de billets est-allemands voués à être détruits. Ils ont trois jours pour s’en emparer et convertir l’argent en Deutsche Mark, en montant l’affaire qui changera leur vie.

La réunification des deux Allemagne jadis séparées par le Mur de Berlin reste encore aujourd’hui un enjeu majeur de l’historiographie allemande. Triomphe politique de l’Occident capitaliste autant qu’annociateur de l’effondrement de l’Union soviétique, ce moment charnière fut essentiel pour le destin de l’Europe. Pour le peuple allemand, cette expérience représenta d’abord un enjeu majeur de retrouvailles familiales, de réconciliation politique et surtout un exercice de de réorganisation socio-économique et territoriale de haut vol. Institutions, monnaies et structures administratives durent être réorganisées au détriment des habitudes quotidiennes des deux peuples. Empreintant à la nostalgie drôlatique du Good bye Lenin de Wolfgang Becker (2003), c’est à travers les ressorts de cette comédie inspirée d’un reel fait divers (le vol des anciens billets de banque de la RDA entreposés dans les tunnels du complexe militaire d’Halberstadt avant leur destruction) que Natja Brunckhorst souligne avec humour la détresse de la population est-allemande et les disparités sociales induites par l’union monétaire du pays.