Il Boemo

Italie/République Tchèque/Slovaquie

Réalisé par Petr Vaclav

Avec Vojtěch Dyk, Barbara Ronchi, Elena Radonicich

Durée : 2h20

1764. Dans une Venise libertine, le musicien et compositeur Josef Myslivecek, surnommé « Il Boemo », ne parvient pas à percer malgré son talent. Sa liaison avec une femme de la cour lui permet d’accéder à son rêve et de composer un opéra. Dès lors sa renommée grandit, mais jusqu’où ira-t-il ? La vie, l’œuvre et les frasques d’un compositeur de génie oublié que le jeune Mozart admirait.…

Contemporain de Mozart dont il fut le mentor et auteur prolifique d’une oeuvre comprenant 10 oratorios, 85 symphonies, des concertos, notamment pour violon, et de la musique de chambre, Josef Mysliveček, surnommé « Il divino Boemo » est l’un des grands oubliés de l’Histoire de la Musique baroque. Et pourtant, le destin de ce musicien Tchèque venu faire carrière à Naples et devenu l’un des compositeurs d’opéras les plus renommés d’Italie, voire d’Europe, a tout pour fasciner. Violoniste, libertin, membre de l’Accademia Filarmonica, mondain et pygmalion, son ascension au sein de l’aristocratie européenne est à l’image de ces grandes figures d’artistes aventuriers de l’époque des Lumières comme Giacomo Casanova. C’est à cette injustice qu’entend répondre le réalisateur tchèque Petr Vaclav en mettant en scène le parcours artistique et courtisan de ce musicien hors du commun. Scrupuleux et ambitieux dans sa reconstitution, le film s’inscrit dans la lignée des grands biopics sur les compositeurs baroques comme Amadeus, le chef d’oeuvre de Milos Forman (1984), Tous les matins du monde d’Alain Corneau (1991), Farinelli de Gérard Corbiau (1994), Antonio Vivaldi, un prince à Venise de Jean-Louis Guillermou (2006) ou Nannerl, la sœur de Mozart de René Féret (2010).