De Gaulle

France

Réalisé par Gabriel Le Bomin

Avec Lambert Wilson, Isabelle Carré, Olivier Gourmet, Catherine Mouchet

Durée : 1h49

Mai 1940. La guerre s’intensifie, l’armée française s’effondre, les Allemands seront bientôt à Paris. La panique gagne le gouvernement qui envisage d’accepter la défaite. Un homme, Charles de Gaulle, fraîchement promu général, veut infléchir le cours de l’Histoire. Sa femme, Yvonne de Gaulle, est son premier soutien, mais très vite les événements les séparent. Yvonne et ses enfants se lancent sur les routes de l’exode. Charles rejoint Londres. Il veut faire entendre une autre voix : celle de la Résistance.

Contrairement à d’autres figures marquantes de la Seconde Guerre mondiale comme Wiston Churchill, Adolf Hitler ou même Joseph Staline, le Général de Gaulle n’avait jamais fait l’objet d’un biopic sur grand écran. Outre quelques téléfilms plutôt récents (Le Grand Charles avec Bernard Farcy et Ce jour-là, tout a changé avec Michel Vuillermoz sur le De Gaulle résistant, Je vous ai compris avec Patrick Chesnais sur la Guerre d’Algérie et Adieu De Gaulle avec Pierre Vernier sur Mai 68), ce symbole de la France Libre n’apparaît que sporadiquement, souvent en second plan, au détour de quelques scènes comme dans L’armée des ombres de Jean-Pierre Melville (1968). Après Les fragments d’Antonin en 2005 (sur les traumatismes subis par les Poilus de 14) et le très intéressant Nos patriotes en 2017 (sur les soldats africains de l’Armée française pendant la Campagne de France), Gabriel Le Bomin s’inspire desMémoires de guerreet se penche sur les conditions de son exil londonien tout en explorant sa vie intime et familiale, avec Yvonne et leur fille trisomique, afin de rendre toute sa richesse et sa complexité à ce personnage central de notre Histoire contemporaine. Pour incarner le Général de Gaulle le réalisateur a choisi Lambert Wilson, habitué des rôles historiques puisqu’il incarna l’Abbé Pierre dans Hiver 54 de Denis Amar en 1989, le Marquis de La Fayette dans Jefferson à Paris de James Ivory en 1995 ou encore le commandant Cousteau dans L’Odyssée de Jérôme Salle en 2016).