Olivia De Havilland

(1916-2020)

FILMOGRAPHIE “HISTORIQUE” :

1935 : Le Songe d’une nuit d’été (A Midsummer Night’s Dream) de William Dieterle et Max Reinhardt
1935 : Capitaine Blood (Captain Blood) de Michael Curtiz
1936 : Anthony Adverse de Mervyn LeRoy
1936 : La Charge de la brigade légère (The Charge of the Light Brigade) de Michael Curtiz
1938 : La Bataille de l’or (Gold Is Where You Find It) de Michael Curtiz
1938 : Les Aventures de Robin des Bois (The Adventures of Robin Hood) de Michael Curtiz
1939 : Les Conquérants (Dodge City) de Michael Curtiz
1939 : La Vie privée d’Élisabeth d’Angleterre (The Private Lives of Elizabeth and Essex) de Michael Curtiz
1939 : Autant en emporte le vent (Gone with the Wind) de Victor Fleming
1940 : La Piste de Santa Fe (Santa Fe Trail) de Michael Curtiz
1941 : La Charge fantastique (They Died with Their Boots On) de Raoul Walsh
1946 : La Vie passionnée des sœurs Brontë, Devotion de Curtis Bernhardt
1949 : L’Héritière (The Heiress) de William Wyler
1952 : Ma cousine Rachel (My Cousin Rachel) d’Henry Koster
1955 : La Princesse d’Eboli (That Lady) de Terence Young
1958 : Le Fier Rebelle (The Proud Rebel) de Michael Curtiz
1964 : Chut… chut, chère Charlotte (Hush… Hush, Sweet Charlotte) de Robert Aldrich
1970 : Les Derniers Aventuriers (The Adventurers) de Lewis Gilbert
1972 : Jeanne, papesse du diable (Pope Joan) de Michael Anderson
1979 : Le Cinquième Mousquetaire, (The Fifth Musketeer) de Ken Annakin

Fascinant destin que cette figure légendaire du 7ème Art, citoyenne britannique née au Japon et sœur de l’actrice Joan Fontaine, devenue la doyenne de l’âge d’or de Hollywood. Égérie du réalisateur Michael Curtiz qui en fait la star féminine des plus ambitieuses productions Warner de la fin des années 30, Olivia De Havilland débute sa brillante carrière par des rôles (souvent en costumes d’époque) de jeunes ingénues aristocratiques en détresse. En quelques films, elle marque iconiquement le Cinéma historique et on la retrouve ainsi sous l’objectif de Curtiz aux côtés d’Errol Flynn en nièce d’un planteur des caraïbes dans Capitaine Blood (1935), en fiancée d’officier britannique empêtré dans la Guerre de Crimée dans La charge de la brigade légère (1936) ou en Dame Marianne dans Les aventures de Robin des bois (1938), classique absolu de la reconstitution médiévale. Mais c’est surtout son rôle de Mélanie, la sœur de la mythique Scarlett O’Hara dans Autant en emporte le vent de Victor Fleming l’année suivante, qui la propulse au rang de star mondiale du Cinéma et lui vaudra une nomination aux Oscars.

Très vite, Olivia De Havilland se lasse de ces rôles convenus et peu variés, encadrés par les très sévères contrats qui lient les puissants studios à leurs acteurs. Elle entre en procès avec Warner Bros et obtient gain de cause, gagnant ainsi son indépendance artistique et anticipant les combats féministes de la seconde moitié du XXème siècle. Ce succès juridique lui sera profitable puisqu’elle enchaînera par la suite des portraits de femmes bien plus intéressants et complexes comme dans A chacun son destin de Mitchell Leisen (1946) et L’héritière de William Wyler (1950) qui lui vaudront deux Oscars de la Meilleure actrice.

Dans les années 50, elle tourne moins et acquiert la nationalité française après son mariage en secondes noces avec le journaliste Pierre Galante. Le reste de sa carrière sera ponctué d’autres films historiques comme l’adaptation de Daphné du Maurier Ma cousine Rachel de Henry Koster en 1950 ou le biopic Jeanne, la papesse du Diable de Michael Anderson en 1972. Ultime clin d’oeil aux superproductions hollywoodiennes qui l’ont rendu célèbres, son dernier rôle sur grand écran sera celui de la Reine-mère dans Le cinquième mousquetaire de Ken Annakin en 1979.