Michel Piccoli

(1925-2020)

FILMOGRAPHIE “HISTORIQUE” :

1948 : “Le Diable boiteux” de Sacha Guitry
1959 : “La Sentence” de Jean Valère
1959 : “La Nuit des espions” de Robert Hossein
1961 : “Le Goût de la violence” de Robert Hossein
1961 : “Madame Sans-Gêne” de Christian-Jaque
1963 : “Le Vice et la Vertu” de Roger Vadim
1964 : “Angélique marquise des anges” de Bernard Borderie
1965 : “Le Vampire de Düsseldorf” de Robert Hossein
1965 : “La Fabuleuse Aventure de Marco Polo” de Denys de La Patellière et Noël Howard
1966 : “Mademoiselle de Maupin” (Madamigella di Maupin) de Mauro Bolognini
1966 : “La Longue Marche” d’Alexandre Astruc
1966 : “Angélique et le Roy” de Bernard Borderie
1967 : “J’ai tué Raspoutine” de Robert Hossein 1967 : “Indomptable Angélique” de Bernard Borderie 1968 : “Angélique et le sultan” de Bernard Borderie
1969 : “Les Conspirateurs” (Nell’anno del Signore) de Luigi Magni
1969 : “La Bataille d’El Alamein” (La Battaglia di El Alamein), de Giorgio Ferroni
1969 : “Une corde, un Colt” de Robert Hossein
1969 : “Sept hommes pour Tobrouk” (La Battaglia del deserto) de Mino Loy
1971 : “Le Juge” de Federico Chentrens et Jean Girault
1973 : “Prêtres interdits” de Denys de La Patellière
1981 : “Les Uns et les Autres” de Claude Lelouch
1982 : “Les Misérables” de Robert Hossein
1984 : “Liberté, égalité, choucroute” de Jean Yanne
1995 : “Les Misérables du XXème siècle” de Claude Lelouch
1997 : “Le Masque de cire” de Sergio Stivaletti

Figure incontournable du Cinéma français, Michel Piccoli en a accompagné toutes les évolutions artistiques et idéologiques. S’il doit son succès auprès du grand public à des films populaires iconiques comme Le Mépris de Jean-Luc Godard (1963), Les demoiselles de Rochefort de Jacques Demy (1964) ou les comédies dramatiques de Claude Sautet comme Les choses de la vie de Claude Sautet (1970), Max et les ferrailleurs (1971) ou Vincent, François, Paul et les autres (1974), c’est surtout dans le Cinéma d’auteur et dans des œuvres relevant souvent de l’intime et de l’expérimentation qu’il aima déployer son talent. Son immense filmographie est ainsi jalonnée de rencontres avec des maîtres du 7ème venus de France (Jean-Pierre Melville, Claude Chabrol, Alain Cavalier, Louis Malle, Léos Carax…) et du monde entier (Luis Bunuel, Alfred Hitchcock, Youssef Chahine, Manoel De Oliveira, Theo Angelopoulos, Nanni Moretti…).

Le Cinéma historique sut très vite exploiter son physique et sa manière unique, profonde et détachée d’incarner les rôles les plus divers. On le croise ainsi en officier dans Les grandes manœuvres de René Clair (1955), en prêtre réfractaire dans Marie-Antoinette de Jean Delannoy (1955), en maquisard dans Un homme de trop de Constantin Costa-Gavras (1967) et… en consul romain dans Les vierges de Rome de Vittorio Cottafavi (1961), unique incursion du comédien dans le monde du Péplum. Des rôles de grands personnages emblématiques qu’il campa durant ses sept décennies de Cinéma, on retiendra surtout celui du Marquis de Sade dans La voie lactée de Luis Bunuel (1969), du Prince de Conti dans Beaumarchais l’insolent d’Edouard Molinaro (1995), du roi Louis XVI dans La nuit de Varennes, (1982) et même Buffalo Bill dans Touche pas à la femme blanche ! de Marco Ferreri (1972). Mais son plus beau rôle “historique” restera sans doute celui du Général Caffarelli, officier français humaniste devenu l’opposant d’un Napoléon en pleine conquête de l’Egypte dans Adieu Bonaparte de Youssef Chahine (1984).