Max von Sydow

(1929-2020)

FILMOGRAPHIE “HISTORIQUE” :

Au Cinéma

1951 : Mademoiselle Julie (Fröken Julie) d’Alf Sjoberg
1956 : Le Septième Sceau (Det sjunde inseglet) d’Ingmar Bergman
1958 : Le Visage (Ansiktet) d’Ingmar Bergman
1959 : La Source (Jungfrukällan) d’Ingmar Bergman
1962 : Les Aventures de Nils Holgersson (Nils Holgerssons Underbara resa) de Kenne Fant
1965 : La Plus Grande Histoire jamais contée (The Greatest Story Ever Told) de George Stevens
1966 : Hawaï (Hawaii) de George Roy Hill
1971 : Les Émigrants, de Jan Troell : Karl Oskar Nilsson
1971 : Le Nouveau Monde, de Jan Troell : Karl Oskar Nilsson
1974 : Le Loup des steppes (Der Steppenwolf) de Fred Haines
1976 : Le Voyage des damnés (Voyage of the Damned) de Stuart Rosenberg
1976 : Le Désert des Tartares (Il deserto dei Tartari) de Valerio Zurlini
1977 : Il était une fois la Légion (March or Die) de Dick Richards
1979 : La Cible étoilée (Brass Target) de John Hough
1981 : À nous la victoire (Escape to Victory) de John Huston
1987 : Pelle le Conquérant (Pelle Erobreren) de Bille August
1990 : L’Éveil (Awakenings) de Penny Marshall
1992 : Les Meilleures Intentions (Den Goda Viljan) de Bille August
1996 : Hamsun de Jan Troell
1999 : La neige tombait sur les cèdres (Snow Falling on Cedars) de Scott Hick
2001 : Vercingétorix : La Légende du druide roi (Druids) de Jacques Dorfmann
2005 : Heidi de Paul Marcus
2009 : Solomon Kane de Michael J. Bassett
2010 : Shutter Island de Martin Scorsese
2010 : Robin des Bois (Robin Hood) de Ridley Scott
2018 : Kursk de Thomas Vinterberg

A la Télévision

1984 : Samson et Dalila (Samson and Delilah) de Lee Philips
1985 : Le Dernier Civil de Laurent Heynemann
1992 : Les aventures du jeune Indiana Jones
1995 : La Marche de Radetzky (Radetzkymarsh) de Axel Corti et Gernot Roll
1997 : Salomon (Solomon), de Roger Young
2000 : Nuremberg d’Yves Simoneau
2004 : L’Anneau sacré (Ring of the Nibelungs) d’Uli Edel
2004 : La Fuite des innocents (La Fuga degli innocenti) de Leone Pompucci
2009 : Les Tudors (The Tudors) de Michael Hirst

Acteur fétiche du réalisateur Ingmar Bergman qui le fit découvrir en 1956 dans Le 7ème Sceau, conte fantastique dans lequel il incarnait un chevalier rentrant des Croisades et jouant aux échecs à la Mort, Max von Sydow fut l’un des plus grands comédiens du XXème siècle. Véritable trait d’union entre l’Europe et Hollywood, entre le Film d’auteur et le spectacle populaire, cet homme de Théâtre devenu incontournable dans le Cinéma mondial fut aussi à l’aise dans les drames intimismes comme que dans des films de genre comme L’Exorciste de William Friedkin (1973), Flash Gordon de Mike Hodges (1980), Conan le Barbare de John Milius (1982) ou le Dune de David Lynch (1984). On le retrouve ainsi chez John Huston dans La lettre du Kremlin (1969), Sydney Pollack dans Les trois jours du Condor (1975), Francesco Rosi dans Cadavres exquis (1976), Bertrand Tavernier dans La mort en direct (1980) ou Steven Spielberg dans Minority Report (2002).

Tout au long d’une impressionnante carrière jalonnée de classiques et de succès, le Cinéma historique lui offrit certains de ces rôles les plus mémorables. A la suite du chevalier du 7ème Sceau, il fut ainsi tout à tour paysan suédois du XIVème siècle dans La source d’Ingmar Bergman (1959), missionnaire calviniste dans Hawaïï de George Roy Hill (1966), soldat de la garnison du Désert des Tartares de Valerio Zurlini (1976), officier nazi supervisant un match de football entre prisonniers de guerre dans A nous la victoire de John Huston (1981), émigré suédois dans Pelle le Conquérant de Bille August (1989), en aristocrate anglais dans le Robin des bois de Ridley Scott (2010) ou encore la même année en psychiatre manipulateur dans Shutter Island de Martin Scorcese… En 1965, il fut Jésus Christ lui-même dans La plus grande histoire jamais contée, prestigieuse adaptation du Nouveau Testament par George Stevens ! On le croise également dans des productions plus modestes (voire considérées comme “de série B”) à l’instar de films comme Il était une fois la Légion de Dick Richards (1977), le tristement raté Vercingétorix de Jacques Dorfmann ou le curieux Salomon Kane de Michael J. Bassett (2009).

De fait, c’est surtout à la Télévision que ce scandinave devenu Français par naturalisation volontaire finit par s’illustrer dans des mini-séries bibliques ou dans Les Tudors, la cultissime série de Michael Hirst. Il quitte la scène à 90 ans, emportant avec lui tout un pan de la Mémoire du Cinéma internationale.