In memoriam
Maggie SMITH
(1934-2024)
FILMOGRAPHIE “HISTORIQUE” :
1965 : Othello de Stuart Burge
1965 : Le Jeune Cassidy de Jack Cardiff
1969 : Les Belles Années de miss Brodie de Ronald Neame
1969 : Ah Dieu ! que la guerre est jolie de Richard Attenborough
1978 : Mort sur le Nil de John Guillermin
1981 : Quartet de James Ivory
1981 : Le Choc des Titans de Desmond Davis
1982 : Meurtre au soleil de Guy Hamilton
1982 : Drôle de missionnaire de Richard Loncraine
1984 : Porc royal de Malcolm Mowbray
1985 : Chambre avec vue de James Ivory
1987 : The Lonely Passion of Judith Hearne de Jack Clayton
1992 : Le Jardin secret d’Agnieszka Holland
1995 : Richard III de Richard Loncraine
1996 : Le Club des ex de Hugh Wilson
1999 : The Last September de Deborah Warner
1999 : Un thé avec Mussolini de Franco Zeffirelli
2001 : Gosford Park de Robert Altman
2004 : Les Dames de Cornouailles de Charles Dance
2007 : Jane de Julian Jarrold
2009 : Le Secret de Green Knowe de Julian Fellowes
2012 : Quartet de Dustin Hoffman
2019 : Downton Abbey de Michaël Engler
2022 : Downton Abbey 2 : Une nouvelle ère de Simon Curtis
2023 : Le Club des miracles de Thaddeus O’Sullivan
Si Maggie Smith est connue du grand public, surtout des plus jeunes, grâce à son icônique incarnation du professeur McGonagall dans la saga Harry Potter, cette grande dame de la Scène britannique n’en fut pas moins l’une des plus grandes comédiennes de son temps. Son physique gracieux et élégant autant que la noblesse de ses interprétations lui valurent de tourner sous la direction des plus grands cinéastes.
Issue du monde du Théâtre et membre de la prestigieuse Royal National Theatre fondée par Laurence Olivier, elle fascina les réalisateurs comme Joseph L. Mankiewicz, Georges Cukor, Richard Attenborough, James Ivory, Chris Colombus ou Alfonso Cuoron. Au long de sa longue carrière cinématograpgique commencée en 1958, on la croise ainsi dans de grands classiques aussi différents que Un cadavre au dessert de Robert Moore (1976), Hook de Steven Spielberg (1991) ou Sister act d’Emile Ardolino (1992).
Le Cinéma historique lui offrit certains de ses plus mémorables rôles comme celui de Miss Bowers dans Mort sur le Nil de John Guillermin en 1978 ou de la déesse grecque Thétis dans Le choc des Titans de Desmond Davis en 1981. Au détour des années 80, elle devint surtout l’une des représentantes les plus emblématiques du « Heritage film », ce mouvement cinématographique proposant une relecture patrimoniale et littéraire de l’Histoire contemporaine du Royaume-Uni et de ses particularismes régionaux. Parmi ses rôles les plus mémorables, on peut citer celui de Loïs Heidier dans Quartet de James Ivory (1981), de Charlotte Bartlett, la vieille fille aux principes rigides de Chambre à vue de James Ivory également (1985), Lady Hester Random dans Un thé avec Mussolini de Franco Zeffirelli (1999), Constance, comtesse de Trentham, dans Gosford Park de Robert Altman (2001) ou encore l’une des deux soeurs des Demoiselles de Cornouailles de Charles Dance dans lequel elle partage l’affiche avec Judi Dench (2004). Et comment ne pas mentionner celui de Violet Crawley, la comtesse douairière, dans Downtown Abbey, la série culte sur le déclin de l’aristocratie anglaise dans les années 20 devenue par la suite un diptyque sur grand écran (en 2019 et 2022).
De film en film, cette incomparable figure du Cinéma d’Outre-Manche a fini par devenir la personnification de la lady britannique des années 20, ce qui lui valu d’obtenir le privilège suprême d’être anoblie par la reine Élisabeth II en 1990.