In memoriam
Kirk Douglas
(1916-2020)
FILMOGRAPHIE “HISTORIQUE” :
1952 : La vallée des géants de Felix E. Feist
1952 : La captive aux yeux clairs de Howard Hawks
1953 : Un acte d’amour d’Anatole Litvak
1954 : 20 000 lieues sous les mers de Richard Fleischer
1954 : Ulysse de Mario Camerini
1955 : L’homme qui n’a pas d’étoile de King Vidor
1955 : La rivière de nos amours d’André DeToth
1957 : Règlements de comptes à OK Corral de John Sturges
1957 : Les sentiers de la gloire de Stanley Kubrick
1958 : Les Vikings de Richard Fleischer
1959 : Le dernier train de Gun Hill de John Sturges
1959 : Au fil de l’épée de Guy Hamilton
1961 : El Perdido de Robert Aldrich
1963 : Un homme doit mourir de George Seaton
1965 : Les héros de Télémark d’Anthony Mann
1965 : Première victoire d’Otto Preminger
1966 : L’ombre d’un géant de Melville Shavelson
1966 : Paris brûle-t-il ? de René Clément
1967 : La caravane de feu de Burt Kennedy
Dernière grande icône hollywoodienne, Kirk Douglas fut un comédien de légende, mais il fut également un producteur hors pair et un réalisateur de talent avant de s’essayer également à la Littérature. Des amphithéâtres romains aux tranchées de la Grande guerre en passant par l’Ouest sauvage, cet acteur à l’inoubliable fossette aura mieux qu’aucun autre incarné des personnages historiques aussi charismatiques que Spartacus, Vincent Van Gogh, Doc Holliday ou le général Patton.
Quatrième enfant d’une famille d’immigrants juifs de Biélorussie, Issur Danielovitch est né en 1916. Passionné par la politique et le Théâtre, il part à New York en 1939 et adopte son nom de scène : Kirk Douglas. Après des débuts sur les planches, il fait ses premiers pas devant la caméra en 1946 dans L’emprise du crime de Lewis Milestone et entame une carrière hollywoodienne placée sous le signe du Film noir et du Western. En 1954, il part pour Cinecittà à l’invitation du producteur Dino De Laurentiis qui souhaite lancer le filon du Péplum transalpin avec Ulysse, une co-production ambitieuse de Mario Camerini sur le héros de la mythologie grecque. A la suite de cette expérience italienne, il multiplie les rôles mythiques dans des classiques du Film historique : baleinier intrépide dans 20 000 lieues sous les mers, l’adaptation du roman de Jules Verne par Richard Fleischer pour le compte des studios Disney (1954), peintre impressionniste névrotique dans le biopic La vie passionnée de Vincent Van Gogh (1956), colonel de l’Armée française empêtré dans les mutineries de 1917 dans le chef d’oeuvre guerrier de Stanley Kubrick Les sentiers de la gloire (1957) ou encore chef viking sanguinaire dans Les vikings de Richard Fleischer (1958).
En 1960, alors qu’il est au sommet de sa gloire et de son art, un autre film historique va le faire lui-même basculer dans l’Histoire du 7ème Art : Spartacus. Alors qu’il décide de produire une adaptation cinématographique de la vie du célèbre Spartacus, esclave révolté devenu la terreur de la République romaine agonisante, le comédien doit prendre la défense de son scénariste Dalton Trumbo, militant communiste condamné par la Commission des activités anti-américaines à l’origine de la tristement célèbre “liste noire” et imposer aux studios le choix d’un jeune réalisateur prometteur : Stanley Kubrick. Au final, le film remporte un succès mondial et le fait entrer dans le Panthéon des grands noms du Cinéma.