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IN MEMORIAM
(1940-2017)
John Hurt
John Hurt fait partie de ces acteurs qui ont marqué discrètement mais sûrement l’Histoire du Cinéma par la délicatesse de son jeu, l’intensité de sa présence et… son physique aussi ambigu que fascinant. Après un début de carrière sur les planches et quelques seconds rôles peu marquants, cet ancien élève de Royal Academy of Dramatic Arts de Londres entre dans la légende du 7ème Art avec Un homme pour l’Éternité de Fred Zinnemann, un biopic sur Thomas More à la cour du roi Henri VIII. Alternant grosses productions et films indépendants, il entame alors une carrière cinématographique qui lui ouvrira les portes de collaborations avec les plus grands réalisateurs, de John Huston à Steven Spielberg, de Jacques Demy à Michael Cimino ou de Raoul Ruiz à Mel Brooks pour lequel il parodiera Jésus-Christ. Aussi à l’aise sous les perruques de l’Ancien Régime avec Rob Roy de Michael Caton-Jones (1995) ou Le parfum de Tom Tykwer (2006), que dans l’Ouest américain dans La porte du Paradis de Michael Cimino (1980) ou Dead man de Jim Jarmusch (1995) et jusque dans les riches heures de la mythologie grecque dans Les immortels de Tarsem Singh (2011) ou Hercule de Brett Ratner (2015), il obtient la consécration suprême en 1980 avec Elephant Man de David Lynch, biopic de la terrible vie de John Meryll qui lui valut l’Oscar du Meilleur acteur. On se souviendra également de ces compositions dans Midnight Express d’Alan Parker (1978) et deux belles incursions dans la Science-fiction avec des rôles inoubliables dans Alien, le 8ème passager de Ridley Scott (1979) ou encore 1984, l’adaptation du livre de George Orwell par Michael Radford en… 1984. Après une belle carrière jalonnés de films historiques d’envergure, son dernier rôle aura été celui de Neville Chamberlain dans Darkest Hour de Joe Wright encore inédit en France.
1969 : Davey des grands chemins de John Huston
1969 : Avant que vienne l’hiver de J. Lee Thompson
1971 : L’Étrangleur de la place Rillington de Richard Fleischer
1972 : Le Joueur de flûte de Jacques Demy
1976 : La linea del fiume de Aldo Scavarda
1977 : East of Elephant Rock de Don Boyd
1980 : Elephant Man de David Lynch
1980 : La Porte du paradis de Michael Cimino
1990 : The Field de Jim Sheridan
1992 : L’Œil qui ment de Raoul Ruiz