In memoriam
Jean-Louis TRINTIGNANT
(1930-2022)
FILMOGRAPHIE “HISTORIQUE” :
1959 : Eté violent (Estate violenta) de Valerio Zurlini
1960 : Austerlitz d’Abel Gance
1964 : Mata Hari, agent H 21 de Jean-Louis Richard
1965 : Merveilleuse Angélique de Bernard Borderie
1966 : La Longue Marche d’Alexandre Astruc
1966 : Paris brûle-t-il ? de René Clément
1968 : Le Grand Silence (Il grande silenzio) de Sergio Corbucci
1970 : Le Conformiste (Il conformista) de Bernardo Bertolucci
1971 : L’Opium et le Bâton (الأفيون والعصا) d’Ahmed Rachedi
1972 : L’Attentat de Yves Boisset
1973 : Le Train de Pierre Granier-Deferre
1974 : Les Violons du bal de Michel Drach
1976 : Le Désert des Tartares (Il deserto dei Tartari) de Valerio Zurlini
1980 : La Banquière de Francis Girod
1981 : Passion d’amour (Passione d’amore) d’Ettore Scola
1982 : La Nuit de Varennes (Il mondo nuovo) d’Ettore Scola
1985 : David, Thomas et les autres (Sortüz egy fekete bivalyért) de László Szabó
1993 : L’Instinct de l’ange de Richard Dembo
1996 : Un héros très discret de Jacques Audiard
Jeune premier du Cinéma français des années 50, l’acteur se fait connaître en 1956 dans Et Dieu créa la Femme… de Roger Vadim et, bénéficiant de la Bardomania, va voir sa carrière prendre un tournant international avec l’âge d’or des co-productions franco-italiennes, de l’ingénieur minier de la version « péplum » de L’Atlantide par George Ulmer et Giuseppe Masini (1961) à l’étudiant coincé du Fanfaron de Dino Risi (1962). Le succès mondial du cultissime Un homme et une femme de Claude Lelouch en 1966 fait de lui des comédiens incontournables du Cinéma politique français des années 70 et l’acteur va enchaîner les rôles chez de grands noms du 7ème Art comme Alain Robbe-Grillet, Eric Rohmer, Claude Chabrol, Costa-Gavras ou, plus tard, Krystof Kieslowski, Jacques Audiard ou Mickael Haneke.
Son physique énigmatique et fermé autant que sa voix si caractéristique ont su également séduire les réalisateurs de films historiques. De Valerio Zurlini qui le filme en amoureux pris dans les méandres de l’été 43 dans Eté violent(1959) à Abel Gance qui le met en scène au soleil de son Austerliz (1960), on retrouve ainsi Jean-Louis Trintignant en poète crotté du Grand Siècle dans Merveilleuse Angélique de Bernard Borderie (1965), en pistolero chasseur de primes muet dans les neiges de l’Utah dans le mythique Western « spaghetti » Le grand Silence de Sergio Corbucci (1968), en médecin de la garnison perdue dans le Désert des Tartares de Valerio Zurlini (1976), en officier de la Grande guerre dans Mata Hari, agent H21 de Jean-Louis Richard (1964), en agent secret fasciste dans Le conformiste de Bernardo Bertolucci (1970), en héros de la Résistance dans Paris brûle-t-il ? de René Clément (1966) ou encore en déserteur de l’Armée française dans le film algérien L’opium et le bâton d’Ahmed Rachedi (1971).