In memoriam
Gina LOLLOBRIGIDA
(1927-2023)
FILMOGRAPHIE “HISTORIQUE” :
1946 : L’Aigle noir de Riccardo Freda
1946 : L’elisir d’amore de Mario Costa
1951 : Achtung! Banditi! de Carlo Lizzani
1951 : Caruso, la légende d’une voix de Giacomo Gentilomo
1952 : Fanfan la Tulipe de Christian-Jaque
1954 : Le Maître de Don Juan de Milton Krims
1955 : La Belle des belles de Robert Z. Leonard
1956 : Notre-Dame de Paris de Jean Delannoy
1959 : Salomon et la Reine de Saba de King Vidor
1959 : La Proie des vautours de John Sturges
1963 : Vénus impériale de Jean Delannoy
1966 : Paradiso, hôtel du libre-échange de Peter Glenville
1966 : Les Nuits facétieuses d’Armando Crispino et Luciano Lucignani
1967 : Les Aventures extraordinaires de Cervantes de Vincent Sherman
1968 : La Marine en folie de Frank Tashlin
1971 : Les Quatre Mercenaires d’El Paso d’Eugenio Martín
1972 : Les Aventures de Pinocchio de Luigi Comencini
Aux côtés de Sophia Loren et de Claudia Cardinale, Gina Lollobrigida incarnait la Femme italienne dans sa plus mythologique tradition. Beauté pulpeuse, caractère bien trempé et charme insolent, elle fut le fantasme absolu de plusieurs générations de cinéphiles d’Après-guerre. A Cinecittà comme à Hollywood, des petits films d’auteurs italiens aux grosses productions américaines, elle a contribué à façonner l’idéal féminin du Miracle économique transalpin.
Le Cinéma historique n’a pas manqué d’exploiter sa plastique incomparable. Elle fait ses débuts en 1946 sous l’objectif de Riccardo Freda dans L’aigle noire dans lequel elle incarne une courtisane russe. En 1952, c’est Christian-Jaque qui lui offre un inoubliable rôle de diseuse de bonne aventure dans le cultissime Fanfan la Tulipe dans lequel elle vole la vedette au charismatique et aérien Gérard Philippe. Le succès du film lui ouvre les portes des plus grands studios. Deux rôles iconiques dans des films historiques vont alors contribuer à écrire sa légende sur celluloïd : celui d’Esméralda dans l’adaptation de Notre-Dame de Paris de Jean Delannoy avec Anthony Quinn en Quasimodo et celui de la biblique reine du royaume yéménite de Sheba dans Salomon et la reine de Saba, l’unique péplum de King Vidor dans lequel son charme vénéneux séduit le roi des Hébreux interprété par Yul Brynner. En 1963, elle retrouve Jean Delannoy qui l’immortalise en Pauline Bonaparte, l’aventureuse sœur de l’Empereur, dans Vénus impériale, une évocation légère et nostalgique de l’époque napoléonienne.
Ultime clin d’œil à sa riche carrière, l’un de ses derniers grands rôles sera la Fée turquoise du Pinocchio que Luigi Comencini tourne en 1972.