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IN MEMORIAM
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Ermanno Olmi
Décédé quelques semaines après Vittorio Taviani, Ermanno Olmi faisait partie des derniers grands noms du 7ème Art italien. Né en 1931 à Bergame, le réalisateur commence sa carrière par la réalisation d’une quarantaine de documentaires. Cette première expérience va avoir sur sa manière d’écrire et de tourner ses fictions une influence considérable, lui conférant un regard ethnographique et centré sur l’Humain, proche de celui du Néo-réalisme d’après-guerre. Il inaugure ses incursions dans l’Histoire en 1965 avec E venne un uomo, biopic du pape Jean XXIII avec Rod Steiger dans le rôle titre. Après plusieurs œuvres de fictions qui lui valent un succès d’estime, il obtient enfin la consécration en 1978 avec L’arbre aux sabots, fresque rural sur la dure condition des paysans dans la province de Bergame à la fin du XIXème siècle. Présenté à Cannes, le film obtient la Palme d’Or et sera également récompensé par le César du Meilleur film étranger. Son film suivant, A la poursuite de l’étoile (1984), est une étonnante évocation des Rois mages et de leur quête du Messie autant qu’une profonde réflexion sur la foi. Dans les années 90 et à la suite de La Légende du saint buveur (1988), Ermanno Olmi signe une adaptation du roman de Dino Buzzati : Il segreto del bosco vecchio avant de s’attaquer à celle de l’Ancien Testament avec Genesi: La creazione e il diluvio en 1994. En 2001, il met en scène la transition guerrière entre le monde de la Chevalerie médiévale et celle des princes de la Renaissance avec le somptueux Le métier des armes, reconstitution fidèle et passionnante de la lutte entre Jean de Médicis et Charles Quint en pleines Guerres d’Italie. Son dernier film, Tornerrano i prati, qu’il réalise en 2016, prend une nouvelle et dernière fois pour cadre une période historique puisqu’il filme le destin des soldats oubliés dans tranchées alpines de la Grande guerre. Jusqu’à la fin de sa filmographie, Ermanno Olmi aura été un passeur de l’Héritage historique de l’Italie. De la Renaissance aux tranchées, des campagnes du XIXème siècle aux combats du Front de l’Est, son Cinéma a contribué à brosser un portrait cinématographique des italiens à travers les siècles, toujours avec beaucoup d’humanité, .
FILMOGRAPHIE « HISTORIQUE » :
1965 : E venne un uomo
1970 : L’Or dans la montagne (I recuperanti)
1978 : L’Arbre aux sabots (L’albero degli zoccoli)
1982 : À la poursuite de l’étoile (Camminacammina)
1993 : Il segreto del bosco vecchio
1994 : Genesi: La creazione e il diluvio
2001 : Le Métier des armes (Il mestiere delle armi)
2003 : En chantant derrière les paravents (Cantando dietro i paraventi)
2014 : Torneranno i prati
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