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IN MEMORIAM
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Andrzej Wajda
Ancien résistant de 16 ans devenu étudiant de Cinéma à la célèbre Ecole de Lodz, Andrzej Wajda fut sans doute le plus célèbre porte-étendard du 7ème Art polonais. Fuyant le Réalisme socialiste de la propagande en vigueur dans tout le bloc de l’Est, le réalisateur préféra se tourner vers une esthétique plus épique et romantique, cherchant à relier l’Humain à la grande destinée de pays qui l’a vu naître.
Si son goût pour l’Histoire se retrouve dans son ambitieuse reconstitution du Moyen-Age dans La Croisade maudite (1968), de l’affrontement entre Danton et Robespierre dans la très internationale co-production Danton (1983), celle des guerres napoléoniennes dans Cendres (1965) et Pan Tadeusz – Quand Napoléon traversait le Niémen (1999) ou de la Russie du XIXème siècle dans Lady Macbeth sibérienne (1961) ou Les Noces (1973), c’est surtout la destinée de la Pologne au XXème siècle qui semble avoir guidé son œuvre et ses choix d’écriture et de réalisation. De la description de Lodz au tournant du siècle dans La Terre de la grande promesse (1975) à L’Homme du peuple (2013), la biographie de Lech Walesa, ses films, mis bout à bout, composent ainsi une fantastique fresque de 100 ans d’Histoire polonaise.
On retiendra en particulier ses évocations de la Seconde guerre mondiale, depuis la Blietzkrieg allemande dans Lotna (1959) à l’héroïque résistance polonaise à l’occupation nazie dans Une fille a parlé (1955) en passant par l’insurrection de Varsovie dans Ils aimaient la vie – Kanal (1957) et la fratricide après-guerre dans Cendres et Diamant (1956) ou L’Anneau de crin (1993). Il réserva également un traitement tout particulier à la Shoah avec des points de vue originaux et humanistes comme dans Samson (1961), Paysage après la bataille (1970), Korczak (1990) ou La Semaine sainte (1995).
Mais c’est surtout son analyse subtile et critique des rouages et des excès de la société communiste qui lui valurent les plus grandes récompenses internationales. On peut citer Katyń (2007) sur les fameux massacres perpétrés par l’Armée rouge et dans lesquels son père fut exécuté, son célèbre L’Homme de marbre (1977) décrivant le stakhanovisme stalinien, L’Homme de fer (1981) sur la répression des grèves ouvrières des chantiers navals de Gdansk ou encore la vie quotidienne et rurale des villages collectivistes dans Tatarak (2009).
FILMOGRAPHIE « HISTORIQUE » :
1955 : Une fille a parlé ou Génération (Pokolenie)
1957 : Ils aimaient la vie (Kanał)
1958 : Cendres et Diamant (Popiół i diament)
1959 : Lotna
1961 : Lady Macbeth sibérienne (Sibirska Ledi Magbet)
1961 : Samson
1965 : Cendres (Popioły)
1968 : La Croisade maudite (Gates to Paradise)
1970 : Paysage après la bataille (Krajobraz po bitwie)
1973 : Les Noces (Wesele)
1974 : La Terre de la grande promesse (Ziemia obiecan)
1976 : Smuga cienia
1977 : L’Homme de marbre (Człowiek z marmuru)
1979 : Les Demoiselles de Wilko (Panny z Wilka)
1981 : L’Homme de fer (Człowiek z żelaza)
1983 : Danton
1983 : Un Amour en Allemagne (Eine Liebe in Deutschland)
1986 : Chronique des événements amoureux (Kronika wypadków miłosnych)
1988 : Les Possédés
1990 : Korczak
1993 : L’Anneau de crin (Pierścionek z orłem w koronie)
1995 : La Semaine sainte (Wielki tydzień)
1999 : Pan Tadeusz – Quand Napoléon traversait le Niémen (Pan Tadeusz)
2002 : Zemsta
2007 : Katyń
2009 : Tatarak
2013 : L’Homme du peuple (Wałęsa. Człowiek z nadziei)[/az_column_text][az_blank_divider height_value= »30″][/vc_column_inner][/vc_row_inner][/vc_column][/vc_row]