Le temps d’aimer

Belgique/France

Réalisé par Katell Quillévéré

Avec Anaïs Demoustier, Vincent Lacoste, Paul Beaurepaire

Durée : 2h05

1947. Sur une plage, Madeleine, serveuse dans un hôtel-restaurant, mère d’un petit garçon, fait la connaissance de François, étudiant riche et cultivé. Entre eux, c’est comme une évidence. La providence. Si l’on sait ce qu’elle veut laisser derrière elle en suivant ce jeune homme, on découvre avec le temps ce que François tente de fuir en mêlant le destin de Madeleine au sien…

C’est l’histoire de sa propre grand-mère qui a inspiré à Katell Quillévéré pour cette romance contrariée dans laquelle la réalisatrice évoque la France de l’immédiate après-guerre et les traumatismes de la Seconde guerre mondiale sur la vie quotidienne des populations civiles. On y croise ainsi la présence des troupes américaines, l’engouement pour le Jazz et les dancings mais aussi le non-dit persistant relatif aux enfants nés de l’union de soldats allemands et de femmes françaises. C’est d’ailleurs toute la violence et les blessures laissées par l’Epuration sur la société française qu’évoque le film. Plus largement, Katell Quillévéré pose également la question du secret de famille et sa place dans la transmission ou non de l’Histoire.