A l’affiche
Le 21 novembre 2023
Napoléon
(Napoleon)
Grande-Bretagne/Etats-Unis
Réalisé par Ridley Scott
Avec Joaquin Phoenix, Vanessa Kirby, Tahar Rahim
Durée : 2h38
Les origines de Napoléon et de son ascension aussi impitoyable que rapide, depuis sa promotion à l’époque de la Révolution jusqu’à ses derniers jours, à travers le prisme de sa relation addictive et explosive avec sa femme et unique amour, Joséphine.
© Sony Pictures Releasing France – Tous droits réservés
En 1977, Ridley Scott recevait le « Prix de la première œuvre » au Festival de Cannes pour Les duellistes, le récit de la relation névrosée de deux officiers de l’armée napoléonienne qui s’affrontent à plusieurs reprises dans une France ruinée par les guerres impériales. Avec ce premier long-métrage ancré dans le Passé et qui préfigure ses grandes œuvres historiques comme 1492 – Christophe Colomb (1992), Gladiator (2000), Kingdom of Heaven (2005), Le dernier duel (2021) ou même House of Gucci (2021), le réalisateur britannique démontrait sa passion pour l’Histoire et son goût pour la reconstitution des périodes anciennes. Après plus de 40 ans d’une carrière oscillant entre superproductions hollywoodiennes et films plus intimistes, le réalisateur d’Alien et de Blade Runner retrouve ses premières amours avec cette ambitieux biopic du plus célèbre empereur des Français. À la suite des chef-d’œuvres d’Abel Gance, de Sacha Guitry, de Sergueï Bondartchouk, de Youssef Chahine et même du passionnant Monsieur N d’Antoine de Caunes, il choisit de retracer l’époustouflante épopée de Napoléon, du siège de Toulon en 1793 à l’exil à St Hélène, à travers le prisme de sa relation avec Joséphine de Beauharnais. Malgré quelques libertés prises avec la réalité historique à des fins d’héroïsation du personnage, Ridley Scott a, comme à son habitude, puisé son inspiration dans la très riche iconographie consacrée à l’empereur, nous plongeant dans de véritables tableaux vivants de la bataille des Pyramides à la morne pleine de Waterloo. Interrogeant la légende napoléonienne, il confronte ainsi l’homme et le mythe, analysant les ressorts de la propagande impériale et son rapport à la postérité. Après Albert Dieudonné, Pierre Mondy, Marlon Brando, Rod Steiger, Patrice Chéreau, Philippe Torreton et même Christian Clavier dans la mini-série d’Yves Simoneau en 2002, c’est Joachim Phoenix qui reprend les habits neufs de l’empereur et coiffe son tricorne guerrier.