A l’affiche
Le 28 septembre 2022
The Woman King
Etats-Unis
Réalisé par Gina Prince-Bythewood
Avec Viola Davis, Thuso Mbedu, Lashana Lynch
Durée : 2h14
1823, Royaume du Dahomey. Un groupe de guerrières entièrement féminines protège le royaume africain du Dahomey avec des compétences et une férocité sans précédent dans le monde. Confronté à une nouvelle menace, le général Nanisca forme la prochaine génération de recrues pour lutter contre un ennemi étranger déterminé à détruire leur mode de vie.
© Sony Pictures Releasing France – Tous droits réservés
De Out of Africa de Sydney Pollack (1984) en passant par Aux sources du Nil de Bob Rafelson (1990), Man to man de Regis Wargnier (2005), Le dernier roi d’Ecosse de Kevin McDonald (2006) ou, plus récemment, les biopics sur Nelson Mandela, la vision de l’Afrique sub-saharienne au Cinéma est souvent contemporaine (des années 20 aux évocations du génocide rwandais), occidentalo-centrée et fréquemment reliée aux traumatismes de la Traite négrière. Force est ainsi de constater que l’Histoire africaine est particulièrement sous-représentée dans les salles obscures. Et pourtant, les empires du Mali, la chevalerie du Dahomey ou les courageux guerriers zoulous constitueraient des sources d’inspiration prometteuses pour des studios américains en mal de renouvellement. L’exportation des productions nigérianes de « Nollywood » et le succès populaire de films comme Black Panther ont néanmoins incité les producteurs à se tourner vers ce continent trop longtemps négligé. C’est dans ce contexte de (re-)découverte et de réappropriation du Passé glorieux de l’Afrique par ses diasporas que s’inscrit la genèse de The woman King. Connue pour son engagement dans les luttes féministes aux Etats-Unis, la réalisatrice Gina Prince-Bythewood y met en scène les Agojié, un bataillon d’élite composé intégralement de femmes guerrières et destiné à défendre le puissant et convoité royaume du Dahomey (l’actuel Bénin) de la fin du XVIIème à la fin du XIXème siècle. Redonnant vie et la parole à ces amazones de l’Afrique de l’Ouest, le film souligne l’avant-gardisme de cette société qui accordait aux femmes une place de choix, à l’égale de celle des hommes.