Sous l’aile des anges

Personnage emblématique et fondateur de l’Histoire américaine, Abraham Lincoln a fasciné le 7ème Art dès les origines. Au-delà des biopics comme le célèbre film au titre homonyme de Steven Spielberg (2012) ou de ses apparitions dans de grands oeuvres comme Naissance d’une nation (1916) puis Abraham Lincoln (1930) de David W. Griffith, la genèse du 16ème président des États-Unis semble avoir particulièrement inspiré le grand écran. En 1939, c’est Henry Fonda qui incarne le jeune avocat à l’aune de son entrée en politique dans « Vers sa destinée » de John Ford. Plus récemment, l’adaptation du comics « Abraham Lincoln, chasseur de vampires » par Timour Bekmambetov proposait une vision métaphorique et fantasmée des jeunes années de cet artisan de l’abolition de l’Esclavage en le plongeant dans une croisade occulte contre un Sud dominé par une aristocratie vampiresque. Quelle que soit l’approche choisie, c’est toujours le lien entre Lincoln et sa personnification du mythe américain qui est privilégié par les cinéastes. Monteur de Terrence Malick, A. J. Edwards choisit une approche plus minimaliste du personnage en insistant sur le contexte familial, social et environnemental de son enfance à travers une esthétique minimaliste renforcée par un somptueux noir et blanc.