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IN MEMORIAM
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Michel Legrand
Personnalité incontournable de la Musique de film internationale, Michel Legrand est célèbre pour avoir donné ses lettres de noblesse au jazz « easy listening » et surtout au « parlé chanté » des comédies musicales à la française. Élève surdoué du Conservatoire, arrangeur pour Henri Salvador ou Maurice Chevalier, jazzman de renommée internationale qui joua avec les musiciens les plus prestigieux comme Miles Davis ou John Coltrane, ce musicien-compositeur-chef d’orchestre-interprète-cinéaste de génie a touché à tous les styles de musiques de films. Des comédies musicales de son ami Jacques Demy aux drames psychologiques comme La piscine de Jacques Deray (1974), en passant par le polar comme L’affaire Thomas Crown de Norman Jewison (1969) ou la saga James Bond avec Jamais plus jamais d’Irvin Kershner (1983), sa carrière est ponctuée par ses incessants aller-retours entre le Cinéma d’auteur français (en particulier, les réalisateurs de la Nouvelle vague) et les grands maîtres du Nouvel Hollywood.
Son approche de l’écriture musicale pour les films historiques diffère de la plupart des autres compositeurs. Loin de se contenter d’imiter « à la manière de » les références musicales des époques abordées dans les films, Michel Legrand jouait avec les genres et proposait des relectures très contemporaines, souvent en contre-point des univers reconstitués par les réalisateurs. C’est en particulier le cas pour les œuvres prenant pour contexte l’Ancien Régime ou la Révolution comme Les mariés de l’An II de Jean-Paul Rappeneau (1971), Les trois mousquetaires de Richard Lester (1973) ou l’adaptation par Jacques Demy du manga Lady Oscar (1978). De même, ses nombreuses collaborations avec des cinéastes intéressés par l’Histoire de la Seconde guerre mondiale l’ont amené à multiplier les expériences mêlant allègrement le Jazz, le Swing, le musette et le Classique dans des films comme Un château en enfer de Sydney Pollack (1969), Un été 42 de Robert Mulligan (1971) ou Les uns et les autres (1983) et Les misérables (1995) de Claude Lelouch.
Il laisse derrière lui une oeuvre immense de plus de 150 partitions et a inspiré la nouvelle génération de réalisateurs de Christophe Honoré à Damien Chazelle et son Lalala Land.
FILMOGRAPHIE « HISTORIQUE » :
1964 : Les parapluies de Cherbourg de Jacques Demy
1966 : La vie de château de Jean-Paul Rappeneau
1967 : Le plus vieux métier du monde de Claude Autant-Lara et Mauro
1968 : Enfants de salauds d’André De Toth
1969 : Un château en enfer de Sydney Pollack
1970 : Peau d’âne de Jacques Demy
1970 : Les hauts de Hurlement de Robert Fuest
1971 : Les mariés de l’An II de Jean-Paul Rappeneau
1971 : La poudre d’escampette de Philippe de Broca
1971 : Un été 42 de Robert Mulligan
1973 : Les trois mousquetaires de Richard Lester
1978 : Lady Oscar de Jacques Demy
1981 : Les uns et les autres de Claude Lelouch
1983 : Un amour en Allemagne d’Andrzej Wajda
1983 : Yentl de Barbra Streisand
1985 : Partir, revenir de Claude Lelouch
1989 : Cinq jours en juin de Michel Legrand
1995 : Les Misérables de Claude Lelouch
2017 : Les gardiennes de Xavier Beauvois[/az_column_text][az_blank_divider height_value= »30″][/vc_column_inner][/vc_row_inner][/vc_column][/vc_row]