[vc_row section_mode= »normal » bgmode= »default » bgposition= »top left » bgrepeat= »no-repeat » bgattachment= »scroll » section_overlay= »no_overlay » sectionoverlayopacity= »0.70″ video_opacity_overlay= »0.70″ padding= »no-padding » padding_top_value= »70″ padding_bottom_value= »70″][vc_column width= »1/1″][vc_row_inner][vc_column_inner width= »1/2″][az_column_text animation_loading= »no » animation_loading_effects= »fade_in »]
[/az_column_text][az_social_share_button facebook_btn= »enabled » twitter_btn= »enabled »][az_blank_divider height_value= »30″][/vc_column_inner][vc_column_inner width= »1/2″]
[/vc_column_inner][/vc_row_inner][vc_row_inner][vc_column_inner width= »1/1″][az_column_text animation_loading= »no » animation_loading_effects= »fade_in »]
IN MEMORIAM
[/az_column_text][az_divider div_style= »normal » div_type= »fat-solid-div » margin_top_value= »30″ margin_bottom_value= »36″ animation_loading= »no » animation_loading_effects= »fade_in »][/vc_column_inner][/vc_row_inner][vc_row_inner][vc_column_inner width= »1/2″][az_single_image image= »3017″ image_mode= »img-full-responsive » image_style_effects= »default-image » image_box_shadow_effects= »no-shadow » image_alignment= »aligncenter » image_link= »no-link » target= »_self » animation_loading= »no » animation_loading_effects= »fade_in »][az_blank_divider height_value= »30″][/vc_column_inner][vc_column_inner width= »1/2″][az_column_text animation_loading= »no » animation_loading_effects= »fade_in »](1925-2018)
Claude Lanzmann
Rarement un cinéaste documentariste n’aura autant marqué son époque que Claude Lanzmann. Fils d’immigrés juifs d’Europe de l’Est, Claude Lanzmann naît en 1925. Traqué par les Nazi durant l’Occupation, il entre dans les Jeunesses communistes puis dans la Résistance, devenant maquisard en Auvergne. A la Libération et suite à ses études de philosophie, commence alors pour lui une brillante et étonnante carrière d’universitaire. Il devient ami de Jean-Paul Sartre et de Simone de Beauvoir (avec qui il vivra une véritable histoire d’amour), donne des cours dans des facultés de Berlin, milite contre la dénazification en Allemagne, devient journaliste au Monde et rédacteur en chef de la prestigieuse revue Les Temps modernes avant de s’engager contre la Décolonisation, militant avec Frantz Fanon et allant jusqu’à compter parmi les signataires de l’Appel des 121 contre la Torture en Algérie.
Petit à petit, il commence à s’intéresser au destin du peuple juif et délaisse le stylo pour la caméra. En 1973, son premier film Pourquoi Israël, pose les bases philosophiques et esthétiques d’une œuvre marquée par une interrogation fondamentale sur la place et l’impact de l’Holocauste sur l’identité juive. Il se lance alors dans un titanesque travail de collecte de témoignages sur l’extermination des Juifs d’Europe par les Nazis et leurs complices, donnant la parole aux victimes mais également aux bourreaux. Durant 12 ans, de 1973 à 1985, il récolte ainsi jusqu’à 350h d’interviews de survivants des différents épisodes et lieux de la Shoah, depuis les exécutions par balles en Ukraine jusqu’au dramatique quotidien des Sonder Kommandos d’Auschwitz. Le résultat est un documentaire fleuve et choc de 9h30 à l’écriture et à l’esthétique révolutionnaire : Shoah.
Constituant ainsi les prémices d’une véritable mémoire audiovisuelle du génocide à une époque où cette thématique peinait encore à émerger dans l’historiographie de la Seconde Guerre mondiale, il rompt avec l’utilisation systématique des sempiternelles même images d’archives de guerre (à l’instar du Nuit et brouillard d’Alain Resnais) et les clichés en vigueur dans les films de fiction historiques (Kanal d’Andrzej Wajda ou Kapo de Gillo Pontecorvo, par exemple). Sans le moindre commentaire, Claude Lanzmann confronte l’horreur du récit avec le naturalisme presque poétique des prises de vue des vestiges des camps filmés dans leur contemporanéité afin de forcer le spectateur à se concentrer sur la parole et non sur l’artifice des images.
Puisant dans la réserve des innombrables rushs non utilisés dans Shoah, il poursuit le récit historique de la politique génocidaire nazie à travers les destins particuliers de Juifs héroïques (comme dans Sobibor, 14 octobre 1943, 16 heures, film sur la révolte du camp d’extermination) ou compromis avec l’ennemi (comme c’est le cas pour le portrait de Benjamin Murmelstein, un ancien dirigeant des Judenrats (conseils juifs) accusés de collaboration dans Le dernier des Injustes). Il meurt à l’âge de 92 ans, le lendemain de la sortie de son dernier film Les quatre sœurs et plusieurs projets de films en tête.
Par son œuvre à la frontière de l’Historiographie, du Cinéma et de la Philosophie, Claude Lanzmann aura contribué à changer notre regard et celui des historiens sur l’Holocauste et sa complexité. Éternel opposant à la fictionnalisation de la Shoah au Cinéma, il aura surtout contribuer à faire émerger une nouvelle façon d’écrire l’Histoire au Cinéma, en particulier, dans le domaine du documentaire.
1972 : Pourquoi Israël
1985 : Shoah
1997 : Un vivant qui passe
2001 : Sobibor, 14 octobre 1943, 16 heures
2010 : Le Rapport Karski
2013 : Le Dernier des injustes
2017 : Napalm
2018 : Les Quatre Sœurs[/az_column_text][az_blank_divider height_value= »30″][/vc_column_inner][/vc_row_inner][/vc_column][/vc_row]