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IN MEMORIAM
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Jean Rochefort
Son flegme et son élégance tout autant que sa célèbre moustache ont fait de Jean Rochefort l’un des comédiens les plus attachants du Cinéma populaire français. De l’adaptation contemporaine des Tribulations d’un Chinois en Chine de Jules Verne par Philippe de Broca en 1965 à L’horloger de Saint-Paul de Bertrand Tavernier (1974) en passant par l’incontournable diptyque Un éléphant, ça trompe énormément/Nous irons tous au Paradis d’Yves Robert (1977), ce dandy à l’autodérision facile n’a cessé d’enchanter avec charme et malice les succès cinématographiques les plus diverses, tournant sous l’objectif des plus grands réalisateurs comme Claude Chabrol, Régis Wargnier, Édouard Molinaro, Patrice Lecomte ou encore Robert Altman et Terry Gilliam.
S’il consacra une grande partie de son immense talent aux comédies, cet ancien élève du Conservatoire national supérieur d’art dramatique de Paris multiplia également les rôles marquants dans de nombreux films historiques. Commençant sa carrière comme second rôle aux côtés de Jean-Paul Belmondo dans Cartouche de Philippe de Broca en 1961, il enchaîne ensuite avec la série culte des Angélique de Bernard Broderie entre 1964 et 1966. On le retrouve ensuite dans la soutane d’un abbé libineux dans Que le fête commence ! de Bertrand Tavernier en 1975, évocation de la vie du Régent qui lui vaudra le César du Meilleur Second Rôle. Deux ans plus tard, il incarne un capitaine pris dans la tourmente des guerres coloniales dans Le Crabe-Tambour de Pierre Schoendoerffer. Le succès de Ridicule de Patrice Lecomte en 1996 va relancer sa carrière et l’installer comme une figure définitivement incontournable, véritable mémoire du 7ème Art hexagonal. Traversant les genres, du Cape et d’épée au drame de guerre ou à la fiction littéraire, Jean Rochefort aura apporté une sensibilité et une humanité rare à tous les personnages qu’il a incarné.
FILMOGRAPHIE « HISTORIQUE » :
1961 : Le Capitaine Fracasse de Pierre Gaspard-Huit
1961 : Cartouche de Philippe de Broca
1962 : Le Masque de fer d’Henri Decoin
1963 : Symphonie pour un massacre de Jacques Deray
1963 : La Porteuse de pain de Maurice Cloche
1964 : Angélique, marquise des anges de Bernard Borderie
1965 : Angélique et le Roy de Bernard Borderie
1967 : Le Dimanche de la vie de Jean Herman
1972 : Le Complot de René Gainville
1972 : L’Œuf (de Félicien Marceau) de Jean Herman
1975 : Que la fête commence de Bertrand Tavernier
1977 : Le Crabe-tambour de Pierre Schœndœrffer
1989 : Je suis le seigneur du château de Régis Wargnier
1990 : Le Château de ma mère d’Yves Robert
1992 : L’Atlantide de Bob Swaim
1996 : Ridicule de Patrice Leconte
1999 : Rembrandt de Charles Matton
2002 : Lost in La Mancha de Keith Fulton et Louis Pepe
2002 : Blanche de Bernie Bonvoisin
2012 : Astérix et Obélix : Au service de sa Majesté de Laurent Tirard
2012 : L’Artiste et son modèle de Fernando Trueba
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