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IN MEMORIAM
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Sir Roger Moore
De Simon Templar, l’escroc romantique du Saint, à Lord Sinclair, l’aristocrate décalé d’Amicalement vôtre, Roger Moore fut l’incarnation de l’élégance et du flegme britannique aux yeux du grand public. C’est surtout le rôle de l’agent 007, qu’il reprit à la suite de Sean Connery et George Lazneby pendant presque 20 ans, qui lui valut une célébrité internationale. Et pourtant, s’ils sont moins connus que les épisodes de la saga James Bond, les films historiques dans lesquels tourna Roger Moore ne manquent pas d’intérêt.
Il faut dire que cet ancien officier devenu licencié de la prestigieuse Royal Acadamy of Dramatic Art fit ses premiers pas de figurant dès 1945 dans le César et Cléopâtre de Gabriel Pascal avec Vivien Leigh. Il trouve ensuite son premier grand rôle en 1956 dans le magnifique Diane de Poitiers de David Miller dans lequel il incarne avec charisme le roi de France Henri II et séduit la légendaire Lana Turner. Si le grand écran semble lui aller à ravir, c’est cependant à la Télévision qu’il va obtenir la consécration tant attendue avec son interprétation d’Ivanhoé, le célèbre personnage adapté du classique médiévalisant de Walter Scott. De 1958 à 1959, pendant 39 épisodes de 25 minutes en noir et blanc diffusés sur ITV, Roger Moore incarne avec panache la chevalerie britannique et se fait ainsi connaître dans le monde entier. L’année suivante et après un passage par le Western, il embarque pour l’Italie où il tourne à Cinecittà L’enlèvement des Sabines de Richard Pottier dans lequel il campe un étonnant Romulus aux côtés de… Mylène Demongeot et Francis Blanche !
La décennie qui suit sera celle du Saint et du tournage des 118 épisodes de cette série culte. Suivront ensuite les 7 aventures de l’espion le plus mythique de l’Histoire du Cinéma avec des chefs-d’œuvre comme Vivre et laisser mourir (1973), L’espion qui m’aimait (1975) ou Octopussy (1983). Mais Roger Moore prend bien soin de ne pas s’enfermer dans ce rôle de gentleman charmeur. On le retrouve en pilote de biplan de la Première guerre mondiale dans Parole d’homme de Peter Hunt (1976) et en officier du Renseignement dans deux films de commandos illustrant des faits d’armes durant la Seconde guerre mondiale : Bons baisers d’Athènes (1979) de George Pan Cosmatos et Le commando de Sa Majesté (1980) d’Andrew McLagen.
Anobli par la reine Elizabeth II en 2003 et nommé Ambassadeur de bonne volonté de l’UNICEF, ce grand monsieur du Cinéma et de la TV, icône masculine au grand cœur, s’est éteint à 89 ans.
FILMOGRAPHIE « HISTORIQUE » :
1945 : César et Cléopâtre (Caesar and Cleopatra) de Gabriel Pascal
1949 : The Interrupted Journey de Daniel Birt
1955 : Mélodie interrompue (Unterrupted melody) de Curtis Bernhardt
1955 : Le Voleur du Roi (The King’s Thief) de Robert Z. Leonard
1956 : Diane de Poitiers (Diane de Poitiers) de David Miller
1958-1959 : Ivanhoé (TV – série de 39 épisodes)
1959 : Quand la terre brûle (The Miracle) d’Irving Rapper
1961 : Le Trésor des sept collines (Gold of the Seven Saints) de Gordon Douglas
1961 : L’Enlèvement des Sabines (Il ratto delle sabine) de Richard Pottier
1976 : Parole d’homme (Shout at the Devil) de Peter R. Hunt
1979 : Bons baisers d’Athènes (Escape to Athena) de George Pan Cosmatos
1980 : Le Commando de sa Majesté (The Sea Wolwes) d’Andrew V. McLaglen
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